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La chèvre de race pyrénéenne est une chèvre autochtone à poil long souvent noir, qui peuplait traditionnellement toute la chaîne, du haut Conflent aux Pyrénées-Atlantiques, où elle était réputée pour la richesse de son lait et l'aptitude laitière de certaines de ses souches. Présente en petites troupes de 5 ou 6 dans les troupeaux d'ovins à vocation viande, elle constituait, en estive, un apport de lait frais nécessaire pour le berger et ses chiens.
Grande taille, ossature solide, pelage mi-long à long, rusticité générale. Tête Forte et massive, oreilles lourdes, horizontale à tombante, barbe chez les deux sexes ;cornes rectilignes en arrière, légèrement arquées et divergentes chez la femelle ou bien cornes de type « corn de boc » chez certaines femelles; cornes développées chez le mâle. Pelage Demi-long à long, poil raide ; frange frontale fréquente (surtout chez les mâles).De couleur variable : noir à blanc (marron foncé ou fougère sèche, laurèze, chocolat, miel, blanc crème), robe unie ou de plusieurs couleurs, poil clair souvent localisé (tête, ventre, pattes), Plastron traditionnellement noir à brun foncé avec du poil clair localisé.
Extrêmement rustique, la race chèvre des Pyrénées est parfaitement adaptée aux territoires de montagne. Habituée aux parcours accidentés et difficiles, elle entretient et participe à la valorisation et à la sauvegarde de ces espaces, tout en générant des produits de qualité, et très diversifiés (chevreaux vendus à Pâques ou à la descente d'estive, fromages fermiers à pâte lactique ou tommes des Pyrénées pures ou en mélange).
L'intérêt de préserver spécifiquement la Chèvre de race pyrénéenne est donc multiple : socio-économique (production de chevreaux et de lait/fromages, diversification des exploitations), environnemental (entretien de zones marginalisées menacées par la friche, biodiversité), culturel (race à fort caractère patrimonial).
*anecdote: Entre 1870 et 1930, certains chevriers béarnais se rendaient à Paris et dans le Nord de la France pour vendre le lait directement au consommateur. Vers 1900 on comptait environ 1 500 chèvres des Pyrénées dans les rues de Paris. Ce petit métier disparut progressivement après la première guerre mondiale, avec l'apparition de l'automobile, l'intensification de la circulation et les progrès des techniques de conservation et de transport des produits laitiers.
Originaire de la vallée de la Saane, en Suisse, la chèvre Saanen a été implantée dans de nombreux pays. Elle est la deuxième race laitière française pour son effectif avec 111 689 femelles inscrites au Contrôle Laitier Officiel en 2002 qui représentent 45 % des chèvres contrôlées (source : France Contrôle Laitier). On peut la considérer comme la race caprine laitière la plus répandue dans le monde.
La Saanen est une chèvre à poil court, dense et soyeux. La robe est uniformément blanche. La tête a un profil droit. La poitrine est profonde, large et longue, caractérisant une grande capacité thoracique.
L'épaule est large et bien attachée, le garrot fermé et bien en viande. Les aplombs sont corrects et les allures régulières. La mamelle est globuleuse, bien attachée, très large à la partie supérieure. C'est une race à fort développement : 50 à 90 kg pour les femelles, 80 à 120 kg pour les mâles.
Les chèvres Poitevines font l'objet d'un plan de sauvegarde et de développement mit en place par l'ADDCP (Association pour la Défense et le Développement de la Chèvre Poitevine) . Alors que leur effectif représentait quelques centaines d'animaux il y a une dizaine d'années, les efforts des membres de l'association semblent porter leurs fruits car le cap des 2000 animaux est actuellement franchi.La poitevine ne manque pas de qualités bien qu'elle ne pavoise pas sur les podiums des "plus grosses laitières toutes catégories".Ses principaux atouts étant une rusticité à presque toute épreuve favorisant son élevage en plein air intégral, sa capacité à très bien valoriser les fourrages grossiers permettant de limiter les apports de concentrés tout en assurant une production laitière satisfaisante, la richesse de son lait au rendement fromager exceptionnel qui serra transformé en fromages d'une finesse incomparable, sans oublier sa douceur de caractère et son élégance..
Chèvre de format moyen à grand, d'aspect longiligne.Le mâle peut atteindre 75kg, la femelle pèse entre 40 et 65 kg.Sa taille au garrot est de 70 à 80 cm.
La robe est de couleur brune, plus ou moins foncée, presque noire dite "en cape de Maure".Les poils sont demi-longs sur le dos et les cuisses.La face intérieure des membres, le dessous du ventre et de la queue sont blancs ou très clairs.La face comporte une raie blanche de chaque côté du chanfrein encadrant une tête fine, triangulaire, expressive.
La chèvre poitevine est avec ou sans cornes, avec ou sans barbiche et pampilles.Le dos est droit, les onglons noirs sont très résistants.
La chèvre alpine, comme son nom l'indique, est originaire du massif alpin. Le berceau de la race se situe en Savoie où elle conserve un cheptel notable. C'est la race la plus répandue en France avec 55 % des chèvres inscrites au Contrôle Laitier Officiel en 2002 soit 136 826 femelles.
Rustique, très appréciée pour ses qualités laitières et d'élevage, la race Alpine s'adapte aussi bien en stabulation qu'en pâturage ou à la vie en montagne.
La robe est de couleur variable. Elle passe du blanc pur au blanc taché de fauve, de gris, de brun, de roux ou de pie. L'Alpine est une des races de chèvres laitières les plus retrouvées au Québec.
Elle est très laitière, raffinée et de très grande taille. La bouc adulte pèse entre 68 et 86 kg, alors que le poids moyen de la chèvre se situe entre 60 et 73 kg. Les individus mesurent généralement entre 81 et 91 cm au garrot. Ses oreilles sont dressées.
Brebis et chèvres furent d'abord des productrices de lait, mais la toison de laine fut toujours appréciée pour sa douceur, sa chaleur, comme vêtement, comme couverture, et servit aux orpailleurs pour récolter dans les ruisseaux les pépites d'or.
La peau de chèvre fut toujours appréciée pour sa souplesse et sa solidité. La fabrication des parchemins en faisait, avec les cuirs d'autres animaux, une grande consommation
Du point de vu physiologique se sont des bisulques ruminant, comme les bovins.Alors que la mamelle bovine possède 4 trayons, chèvres et brebis n'en ont que deux.
Chèvres et brebis ont un cycle œstral du type saisonnier. L'activité sexuelle se manifeste à l'automne, et pour certaines races au printemps. La durée de cette période est variable selon l'état d'embonpoint, l'alimentation, le climat et la race.la durée totale du cycle est de 14 à 19 jours, celle de l'œstrus de 24 à 48 heures.
La durée de gestation est de 5 mois. Le bélier peut assurer sa fonction reproductrice dès l'âge de 15 mois , dans les races les plus précoce, de 18 à 20 mois dans les races tardives. Son ardeur génésique est telle qu'il peut féconder jusqu'à 7 brebis par jour, 90 à 120 par saison.
Le bouc est encore plus prolifique. Il peut saillir 25 à 30 chèvre par jour, d'octobre à fin novembre.La tonte des moutons à lieux au printemps et pendant des siècle les hommes ont été vêtus de laine dont la production était capitale au moyen-âge.
Si les chèvres et les brebis continuent a être productrice de lait,le but de l'élevage est de produire de la viande, qui a tendance à devenir un produit de luxe: l'agneau prime sur le marché plus que le cabri. La aussi le jeune mâle est plus présent aux abattoirs,
La laine véritable est un produit de luxe, quand elle sert à tisser ou à tricoter, Plus le produit est coûteux, plus il a du succès!
Pour rester dans la note il faut parler des ovins et des caprins comme animaux à fourrure. La tannerie est l'art de faire du cuir, la pelleterie celui qui consiste à faire d'une peau une fourrure,ces deux art sont vieux comme le monde, ou presque. La fourrure, protection indispensable à nos ancêtres, est devenue une parure qui, à travers les siècles, garde un attrait incontestable par le confort qu'elle apporte ou par sa beauté ornementale. Les fourrures de chèvres furent longtemps utilisées en tapis; de descentes de lit, elles sont devenues vestes ou manteaux, au début du vingtième siècle, la chèvre de Mongolie, longue, frisée en petite boucles en tire-bouchon, fut très à la mode en cols, toques, couverture, tapis, etc...la mode passa, mais elle revient,
Le mouton ordinaire, ou plutôt sa toison, est utilisée en vêtement, maroquinerie, chaussure tapis, couvertures, housse de voiture... on l'utilise tel quel ou plus ou moins rasée, on la teint, on la décolore.
La chèvre partie intégrante de la révolution agricole du Néolithique
Il y a 10 000 ans, au niveau du Croissant Fertile en Moyen Orient, l'agriculture et l'élevage révolutionnent le mode de vie des humains. La chasse et la cueillette sont complétées par l'élevage d'animaux domestiques ainsi que par la culture de céréales et de graines de légumineuses. Ces concepts sont alors entièrement nouveaux après presque trois millions d'années de prélèvements directs de l'homme dans la nature. C'est une véritable révolution, l'homme n'est plus tributaire des résultats aléatoires de sa cueillette et de sa chasse.
Le premier animal domestiqué depuis presque 15 000 ans est le chien. Il est considéré comme animal de protection et comme auxiliaire pour la chasse. Mais le premier animal de rapport domestiqué est la chèvre. Cela signifie qu'elle peut vivre en captivité et s'y reproduire.
Les chèvres ont accompagné les premiers éleveurs il y a 10000 ans dans leur quête de nouveaux territoires. Robustes et endurantes, elles constituaient une fontaine ambulante de lait frais et servaient aussi au troc dans le commerce naissant. Trois foyers de domestication des chèvres ont été mis en évidence : dans la région du croissant fertile et en Asie.
Moins de mille ans plus tard, se produit la domestication des ovins. Ovins et caprins ont toujours été des espèces associées. Leurs espaces et conditions de vie sont très comparables. Toutefois, les chèvres résistent mieux au milieu sec voire même aride, mais s'adaptent moins bien au milieu froid et humide. La domestication des autres espèces, bovins/porcins/équins, s'est produite quelques milliers d'années plus tard mais les mouvements migratoires de ces espèces ont été moins importants que pour les caprins. Par comparaison, l'histoire génétique des vaches, également domestiquées au néolithique, montre que l'élevage de cette espèce plus exigeante était pratiqué par des éleveurs sédentarisés. Selon plusieurs auteurs, les chèvres ont accompagné les premiers éleveurs dans leurs premières migrations. En attestent les nombreux sites où l'on a trouvé des restes d'ossements de chèvres. Bien que les caprins soient très présents sur le pourtour méditerranéen, et que leur importance soit grande dans les zones méridionales de la France, les civilisations néolithiques de l'ouest et du centre ouest connaissent également bien la chèvre. Elles l'associent souvent à d'autres espèces.
La souche des chèvres européennes
Les chèvres commencèrent à s'étendre sur toute l'Europe au fur et à mesure des conquêtes romaines. Les peuples du nord, les Vikings en particulier, découvrirent les chèvres lors de leurs raids en Europe Occidentale ou le long des grands fleuves russes. On peut estimer qu'au Moyen-Age toute l'Europe connaissait et élevait des troupeaux de chèvres. Contrairement aux moutons qui constituèrent rapidement des grands troupeaux, les chèvres restèrent jusqu'au début de notre siècle des bêtes proches des familles, formant des groupes de quelques unités ; les fermières aimant toujours les avoir sous la main pour les traire, elles vivaient près des habitations, se nourrissant ça et là sur les talus, dans les friches.
Petit à petit et à travers toute l'Europe, des races spécifiques aux régions virent le jour ; mais le nombre de ces nouvelles races resta toujours modeste, rien à voir avec celui des races ovines. Parmi les races anciennes reconnues, on peut citer l'Alpine qui s'installa dans tous les pays de l'Arc Alpin, la Pyrénéenne qui se développa sur le versant espagnol autant que sur le versant français. A Malte, on peut encore voir une race locale appelée « chèvre de Malte » qui ressemble beaucoup à ce que devait être la chèvre de la Grèce antique, selon les documents trouvés dans les fouilles.